Avez-vous remarqué cette tendance déjà ancienne, qui s’affirme malheureusement de plus en plus, et qui consiste à réduire une personne à la structure dans laquelle elle évolue ou encore au rôle qu’elle exerce au sein de cette structure ? Nous en venons même à personnifier les entités organisationnelles. Lorsque nous disons « la mission locale », « le pôle mère-enfant », le service RH, « l’état », nous personnifions une entité qui devient ainsi un paravent. Il est facile d’oublier qu’il y a des personnes derrière ce paravent et que lorsque nous nous adressons à un représentant de cette structure, nous nous adressons à une personne humaine qui existe au-delà de ce que nous concevons d’elle et au-delà de comment elle se conçoit elle-même.
Chez Betterfly, nous pensons qu'il ne peut y avoir de changement que si les êtres humains se rencontrent.
Nous nous adressons donc à chaque personne humaine intervenant au sein des groupes que nous avons vocation à accompagner. Nous nous adressons à la personne, à sa façon d’investir la relation à ses différentes fonctions et contextes d'évolution. Nous l’accompagnons de façon à ce qu’elle puisse s’épanouir dans ses différents domaines d’expression et les différentes identités qu’elle choisit d’investir.
Nous voulons rejoindre une personne à la fois, là où la possibilité d’un changement existe, d’instant en instant. Que ce soit en accompagnement individuel ou en accompagnement ou formation en groupe, nous nous adressons à chaque personne concernée, dans sa singularité.
Nous pensons en outre qu’une personne ne peut déployer sa créativité que si elle garde la liberté de définir ce vers quoi elle veut déployer son attention et son énergie.
Nombre de personnes que nous accompagnons ne se reconnaissent pas dans l’entreprise, là où la plupart des êtres humains passent le plus obscur de leur temps. Elles se voient réaliser, des tâches connues, répétitives, suivent des protocoles, des process, entrent dans des catégories, des boites, des quantités. Il s’agit de ne pas se tromper. S’il s’agit d’utiliser l’énergie d’exécutants à l’atteinte d’objectifs qu’ils n’ont pas contribué à définir, il ne s’agit là ni de créativité, ni d’intelligence collective et il peut y avoir pour les personnes en position de management le courage de dire clairement les choses. La créativité et l’intelligence ne peuvent plus ainsi être vidés de leur sens pour servir une forme d’exécution passive.
Nous pensons qu’il ne peut y avoir de l’intelligence collective s’il n’y a pas en correspondance de l’espace pour l’expression secure de l’intelligence singulière de la personne. L’intelligence de celle-ci commence peut-être par la liberté de rejoindre sa volonté propre, là où elle peut librement choisir d’investir son intérêt et ses talents.